Je ne suis pas une maman!

Je ne suis pas une maman.

En fait, peut-être pas, au sens propre du terme.
À l’aube, de mes 35 ans, mon horloge biologique ne sonne toujours pas. Oui, cette pensée m’effleure parfois l’esprit et je dis bien parfois, mais croyez-moi, je dors très bien! Je ne commets pas non plus un sacrifice. Je ne le suis pas, par choix.

Maternité : le fait de porter et de mettre au monde un enfant.
Hen? Je dois absolument rectifier. Ayant été adoptée, ma mère, celle qui m’a élevée, cette femme à qui je parle 3 fois par jour et sans aucun doute, le parfait exemple d’une maman. Celle-ci s’investit chaque jour dans son rôle parental et le simple fait que je puisse manquer de café, au déjeuner, pourrait la rendre insomniaque. Sans le moindre doute, elle m’aime tout autant que si elle m’avait porté. C’est le grand amour!

Je ne me sens pas seule, parce que je n’ai pas d’enfant.
J’ai l’immense bonheur d’écrire ses lignes, la tête de mon bull terrier sur mes jambes. N’est-ce pas un peu cela, l’un des nombreux plaisirs d’être maman, que de partager des moments de tendresse et de pleine satisfaction avec son enfant? Bien quoi! Je suis une maman-chien. J’ai moi aussi le mandat de veiller sur mon garçon, de le réconforter et ce, jusqu’à la fin de sa vie. Mon amour inconditionnel, le voilà!

Je suis aussi une confidente, une amie, une tante.
J’ai l’immense privilège que mes amis me donne leur confiance, afin de partager des rires et des moments marquants de la vie de leurs petits cocos. Les blagues de Luka, les sourires de Jayden, les visites d’Amélya. Sans oublier, ma fille d’emprunt, justement. Cette jeune fille, que j’ai la chance de côtoyer, depuis son jeune âge. Cette ado qui me donne la force de changer les choses, d’écrire un texte comme celui-ci. Je ne suis pas sa mère, mais, je promets de veiller sur elle. Je m’engage à lui faire apprendre de mes erreurs et à lui donner le meilleur de moi-même. Je suis très gâtée! Bien sûr, que chacun de leurs petits gestes me remplissent de sérénité, mais tout autant lorsqu’ils rentrent à la maison avec leurs parents. Encore tout plein d’amour!

Je ne compte pas sur la venue d’un bébé pour être heureuse.
Il y a eu aussi, cette tumeur, sur l’ovaire, découverte dernièrement. Ouais, elle, elle m’a fait réfléchir et oui, j’ai eu de la peine. Les pensées se sont bousculées. Je n’ai pas remis mon choix en question, mais je l’ai plutôt validé. Tout s’est super bien déroulé et je suis chanceuse dans mon parcours. J’ai imaginé les femmes, à qui l’on annonce une possible hystérectomie; cela m’a donné du courage. J’aurais appréciée qu’il en soit autrement, mais comme je ne désirais pas avoir un enfant plus que tout, je me retrouve un ovaire et une trompe en moins. Ciao bye le kyste! Beaucoup d’amour!

Alors, pour toutes celles qui doutent, écoutez votre cœur! Il est le seul à savoir réellement ce qui se passe là-dedans, là, à l’intérieur. Ne vous mettez pas de pression et surtout n’oubliez pas, la maternité revêt parfois des formes inattendues!

Xox

Ta BFF Anaïs